John Stoltenberg, Refuser d’être un homme. Pour en finir avec la virilité.

Présentation et textes trouvés sur les sites :
• https://www.syllepse.net/refuser-d-etre-un-homme-_r_100_i_567.html
• https://sisyphe.org/spip.php?article4417

Présentation
Depuis sa publication en 1989 (New York, Routledge), Refuser d'être un homme est devenu un classique dans les études de genre, largement cité dans les ouvrages de référence. John Stoltenberg déconstruit l'identité masculine comme un rapport social et trouve dans cette analyse les raisons de penser son changement.
L'ouvrage aborde successivement la question de l'identité sexuelle masculine, de la pornographie et de la suprématie masculine et enfin la question du militantisme féministe et de l'identité sexuelle masculine. Le titre provocateur du livre interpelle tous les hommes qui s'interrogent sur leur identité et les rapports de genre dominants dans la société. À ceux-là, ce livre ouvre l'espoir d'un changement possible basé sur le consentement, la réciprocité et le respect dans les relations entre les hommes et les femmes. Les hommes ont le choix, nous dit John Stoltenberg, ils peuvent refuser l'identité masculine dominante. Au moment où se multiplient des tentatives de restaurer la virilité et détourner l'ébranlement du virilisme par le mouvement des femmes, John Stoltenberg déconstruit avec brio et dans un langage accessible l'essentiel du patriarcat tel que le vivent les hommes. Au-delà de la scie libérale des «stéréotypes», il y montre un investissement actif dans le pouvoir sur l'autre, instillé dans le rapport aux femmes et aux hommes, la sexualité, le contrôle social de la procréation et, en bout de ligne, dans l?identité sexuelle masculine.
Militant proféministe et compagnon d'Andrea Dworkin (Pouvoir et violence sexiste, Sisyphe, 2007), Stoltenberg demeure l'analyste le plus attentif du machisme et du masculinisme contemporains. Il témoigne du construit de la virilité patriarcale dans ses diverses conséquences (viol, homophobie, objectification sexuelle, pornographie, violence conjugale, militarisme et contrôle masculin sur la procréation des femmes).
Ses coups de sonde trouvent dans la culture occidentale et dans le quotidien des hommes – gays comme hétérosexuels – des résistances et des accointances (chez James Baldwin et Kafka, notamment) au projet radical d'une véritable égalité sexuelle, en validant une identité morale intime, qui place la justice au-dessus du plaisir encore éprouvé à «être un homme».
• Un manifeste contre l’identité sexuelle masculine dominante.
• Un livre insurrection qui traduit les idées féministes en une vision du monde et une identité morale que les hommes peuvent revendiquer et incarner sans fausse honte.
L’identité masculine en tant que rapport social doit être transformée : tel est le postulat de ce livre. L’identité sexuelle masculine, la pornographie, la suprématie masculine et le militantisme proféministe, autant de questions qu’aborde cet ouvrage devenu un classique. Au-delà des « stéréotypes », il montre l’investissement actif dans le pouvoir sur l’autre instillé dans le rapport aux femmes et aux hommes, dans la sexualité et le contrôle social de la procréation et, en fin de compte, dans l’identité sexuelle masculine elle-même.
Ce livre interpelle tous les hommes qui s’interrogent sur les rapports de genre dominants dans la société. Il ouvre l’espoir d’un changement basé sur le consentement, la réciprocité et le respect dans les relations entre les hommes et les femmes. Les hommes ont le choix, nous dit John Stoltenberg, ils peuvent refuser l’identité masculine dominante.
Au moment où se multiplient les tentatives de restauration de la masculinité (ébranlée par le mouvement des femmes), sous le prétexte de rétablir les droits soi-disant bafoués des hommes, John Stoltenberg témoigne de la construction sociale de la virilité dans ses différentes conséquences : viol, homophobie, chosification sexuelle, pornographie, violence conjugale, militarisme et contrôle masculin de la procréation des femmes. Ses coups de sonde trouvent dans le quotidien des hommes – homosexuels comme hétérosexuels – des résistances et des accointances avec le projet radical d’une véritable égalité sexuelle, en validant une identité morale intime, qui place la justice au-dessus du plaisir encore éprouvé à « être un homme ».
Cet essai traduit les idées féministes dans une vision du monde que les hommes peuvent revendiquer et incarner sans fausse honte.
Sommaire
Avant-propos de Christine Delphy, Mickaël Merlet, Yeun L-Y et Martin Dufresne
Partie 1 : Éthique de l’identité sexuelle masculine
L’éthique du violeur
Comment le sexe vient aux hommes
Objectification sexuelle et suprématie masculine
Partie 2 : Politique de l’identité sexuelle masculine
Érotisme et violence dans la relation père-fils
Désarmement et masculinité
Du fœtus comme pénis : l’intérêt personnel des hommes et le droit à l’avortement
Qu’appelle-t-on du « bon sexe » ?
Partie 3 : Pornographie et suprématie masculine
Sexe et interdit de langage
Pornographie et liberté
Affronter la pornographie comme enjeu de droits civiques
Partie 4 : Militantisme et identité morale
Militantisme féministe et identité sexuelle masculine
Les autres hommes
Violence conjugale et désir de liberté
L’auteur
John Stoltenberg, né en 1945, est un militant proféministe américain. Il a publié de nombreux ouvrages sur les rapports sociaux de sexe. Cofondateur de Men Against Pornography et de Men Can Stop Rape, militant proféministe et compagnon de feue Andrea Dworkin, John Stoltenberg demeure l’analyste le plus attentif de la masculinité contemporaine.
Parution : 8 mai 2013
Pages : 272 ; format : 150 x 210
ISBN : 978-2-923986-72-2
Collection : Mobilisations
L’ouvrage a été traduit de l’anglais (États-Unis) par Martin Dufresne, Yeun L-Y et Mickaël Merlet.